Quel bonheur : Cinq jardins sont maintenant équipés d’un système d’irrigation : Baghagha, Badiana, Colomba, Kataba2 et Néma. Un sixième, celui de Boutoupa, le sera cette année.
C’est l’aboutissement d’un long combat que nous avons mené ensemble avec beaucoup de patience et de détermination, grâce à la générosité des donateurs, au travail de toute l’équipe d’ALTERAFRIQUE et à la collaboration des bénéficiaires.
Au début, il y avait la demande des producteurs: l’EAU !!!
« Nous voulons faire du maraîchage mais nous n’avons pas assez d’eau… »
A partir de 2005 nous avons construit plusieurs puits hydrauliques. En 2006/2007 nous avons fait quelques mini-forages équipés de pompes artisanales « Erobon », fabriquées localement, capables de puiser l’eau jusqu’à 20m de profondeur. En 2010 nous avons commencé les forages industriels, allant de 26m à 55m de profondeur. Nous y avons installé des pompes manuelles « Vergnet ». Ces pompes sont de très bonne qualité, très solides, et capables de puiser l’eau jusqu’à 100m de profondeur avec un débit de 1000 L/h.
Grâce à cet équipement, les femmes étaient enfin en mesure d’arroser les jardins maraîchers et leur production était croissante. Cependant, elles ont été en quelque sorte victime de leur succès : les surfaces exploitées augmentaient proportionnellement, et bientôt elles passaient plus de temps à puiser l’eau qu’à cultiver. Pour certaines, la distance parcourue, des points d’eau vers leurs parcelles, allait jusqu’à 150m, avec une bassine de 25L sur la tête !
En réponse à leur demande, en 2012, nous avons commencé à installer des systèmes d’irrigation. Dans cinq jardins nous avons construit 5 à 8 bassins répartis de façon équitable selon la dimension du jardin, dans un sixième jardin nous avons installé un réseau de 15 robinets. Ces bassins et ces robinets sont reliés par un réseau de canalisations en polyuréthane contrôlé par des vannes, le tout relié à une pompe manuelle « Vergnet ».
Pour arroser un périmètre de 2 Ha il faut minimum 6.000 L d’eau par jour, ce qui veut dire pomper de façon continue pendant au moins 6h. En 2013 nous avons pris la décision de remplacer les pompes manuelles « Vergnet » par des pompes motorisées. Ces pompes sont reliées soit à l’électricité, soit a un groupe électrogène. Aujourd’hui nous pouvons être fiers car les jardins débordent de légumes.
L’étape suivante sera d’apprendre aux cultivateurs la gestion de ce nouvel outil mis à leur disposition afin qu’ils puissent le maintenir en bon état, payer les factures d’énergie, et gérer leurs revenus. Nous allons consacrer 2015 à cet objectif.
Pasteur Pierre Osee Jean Baptiste, Haiti
je suis content de voir cette realison chez mes freres,il est aussi pour moi une vision qui me tient a coeur dans mon ministere a st. Michel une departement de mon pays. Bon travail et bon courage.
admin
Merci pour votre soutien !