L’accès à l’eau et à l’assainissement est un enjeu crucial pour la santé, la sécurité alimentaire, l’hygiène et le bien-être des communautés du monde entier. Il contribue à la prévention et à la lutte contre l’apparition et la propagation des maladies d’origine hydrique. Il contribue aussi à améliorer la qualité de vie des populations et à favoriser le développement durable.

En Casamance, le fleuve éponyme, salé, provoque la salinisation des sols. L’accès à l’eau douce et potable est considérablement réduit. L’eau en surface est saumâtre et impropre à la consommation et à l’utilisation pour l’agriculture. Elle est la première cause de mortalité en Casamance, avant le sida.

L’état sénégalais est en train de dérouler un programme de construction de châteaux d’eau dans tout le pays.  Ce programme est très lent. L’exploitation et la gestion de ces châteaux d’eau n’est pas optimale : les administrations locales n’ont pas les ressources financières pour payer l’énergie et l’entretien des structures mises en place par l’état.

Particulièrement soucieuse de l’enjeu qu’est l’accès à l’eau douce et potable, AlterAfrique a décidé de centrer son action autour de cette thématique : l’accès à l’eau demeure clairement le fil rouge de ses actions. Avec des partenaires et en collaboration avec les maires des communes et chefs de village, AlterAfrique se charge de :

  • Réaliser des forages, acheter et installer des pompes
  • Mettre en place une source d’énergie : soleil, électricité, carburant
  • Mettre en place des systèmes d’irrigation


La première nouveauté pour les cultivateurs c’est d’avoir un accès à l’eau douce et potable toute l’année
Cet accès est rendu possible grâce aux forages.
Il y a 3 niveaux de nappes phréatiques en Casamance. La première affleure à certains endroits et peut aller jusqu’à 60 mètres de profondeur.  La deuxième se situe à approximativement 150 m.  La troisième est à plus de 350 m de profondeur.
Nous puisons dans la première.  En règle générale, mais pas toujours, l’état puise l’eau dans la troisième nappe. Nous ne nous substituons pas à l’état.  Nous apportons une solution à moyen terme, qui permet aux populations locales d’avoir accès à de l’eau douce et potable en attendant que le programme de l’état se réalise de façon efficace.  A long terme il y aura des châteaux d’eau partout.

La deuxième nouveauté c’est d’utiliser de l’énergie pour capter l’eau
En 2004, nous avons commencé par l’énergie humaine pour actionner des pompes manuelles.
Vers 2013 nous sommes passés aux pompes motorisées.  Nous avons proposé l’électricité ou le carburant. Nous avons mis en place des réseaux de bassins et de robinets. 4 bassins par hectare, ou 15 robinets pour 2 hectares, réduisant considérablement le chemin parcouru par les cultivateurs pour remplir leurs arrosoirs et un puits par hectare, par mesure de sécurité.
En 2017, nous avons commencé à installer des panneaux solaires.